Patrimoine culturel

Saint-Georges de Commiers conserve les vestiges de deux églises médiévales, daté des alentours du 12e siècle. Les églises de Saint-Georges et de Saint-Pierre sont paroissiales (tandis que l’église Notre-Dame est un prieuré). Il ne reste de l’église romane de Saint-Pierre, que le clocher, et celle de Saint-Georges a subi de nombreuses modifications au cours du temps.

La localité de Commiers est citée dans le testament d’Abbon de 736. Ensuite les 2 églises font partie des biens cédés par Hugues de Châteauneuf à la prévôté d’Oulx par un acte daté du 15 avril 1080. La possession par la prévôté d’Oulx est confirmée par le pape Urbain II, dans un acte daté du 20 mars 1095.

L’église de St Georges

L’église de St Georges est une charmante petite église de style roman primitif du XIIème siècle, classée Monument Historique en 1908.

Elle est aujourd’hui datée de la seconde moitié du XIIe siècle, mais des sondages archéologiques ouverts en 1994 ont pu révéler des vestiges plus anciens, notamment un espace cimetéral le long des murs de l’abside et du mur gouttereau sud, ainsi que des trous de poteaux, qui permettent de supposer une ancienne construction.

Cette petite église a été donnée par Saint Hugues aux Chanoines d’Oulx en 1080. Elle a conservé à travers le temps son aspect d’origine. Le porche est en plein cintre, une seule colonne avec chapiteau (composé de feuilles dérivées de l’acanthe et d’un masque humain chevelu et barbu) a été conservée, il donne accès à la nef terminée par une abside minuscule. Des contreforts maintiennent l’édifice. La tour carrée du clocher en pierre, au bandeau saillant est percée sur chaque face de deux baies cintrées, elle est coiffée d’une flèche plus haute qu’elle.

L’église Saint-Georges conserve deux cloches de 1634 et de 1653 classées monuments historiques au titre des objets mobiliers en 1963 et des toiles récemment restaurées :

  • Saint-Georges terrassant le dragon du peintre Jean-Baptiste Charbonnel de 1790 (en pleine révolution !),
  • Une Vierge au Rosaire, du même auteur
  • Et un tableau de Sainte-Thérèse d’Avila en adoration, d’un auteur inconnu, datant peut-être du XVIIe siècle.

Seul le clocher date de cette époque puisqu’au XIXe siècle, la nef et le cœur ont été reconstruits en style “néo-roman”. Le clocher est fait de plusieurs étages dont un qui a des colonnettes surmontées de chapiteaux décorés.

Classée Monument Historique en 1908.

Restauration des tableaux de l’église de St Georges

En 2013, la municipalité à fait restaurer les trois tableaux qui la décore. Le travail a été confié à Claudine Lafond, restauratrice de tableaux de Saint-Martin-le-Vinoux, connue notamment pour ses magnifiques restaurations de l’église Saint-Bruno à Grenoble.

Quelques mois dans son atelier et le résultat est spectaculaire !

Deux tableaux assez naïfs, notamment Saint-Georges terrassant le dragon (cité ci-dessus), ont retrouvé toute leur vigueur. Le 3ème, dû à un artiste inconnu mais manifestement de très grand talent, représente Sainte Thérèse d’Avila (cité ci-dessus).

Le cadran solaire

En 2014, un artisan des Hautes-Alpes (Ateliers Acacia) est venu rénover le cadran solaire installé sur le mur sud de l’église de Saint-Georges. Il porte la devise “OMNIBUS LUCET”, “Le soleil brille pour tous”. Une plaque explicative du mécanisme de ce cadran solaire est installée à côté de l’église.

L’église de Saint-Pierre

L’église de Saint-Pierre a été fondée en 1080 par les Chanoines d’Oulx, cette église date du milieu du XIIème siècle.

Seul le clocher date de cette époque puisqu’au XIXe siècle, la nef et le cœur ont été reconstruits en style “néo-roman”.

Le clocher est fait de plusieurs étages dont un qui a des colonnettes surmontées de chapiteaux décorés.

Le clocher est classé Monument Historique depuis 1910.

L’Oratoire de St Pierre de Commiers

Cet édifice de pierre et d’ardoises assemblés, modestes, voire humbles, nous raconte pourtant une histoire simple, à notre mesure mais qui nous touche de près et qui mérite toute notre attention.

L’origine de cet édifice n’est pas clairement établie, toutefois, l’oratoire apparaît déjà sur les plans de la commune au début du XXème siècle. Il est porteur d’un message de pitié et de sagesse.

Appeler « Petit Patrimoine », il est le témoin des cultes populaires. Car au-delà des rites officiels de l’église paroissiale, il évoque d’une part, le témoignage de la reconnaissance de la population de Saint-Pierre, d’avoir pu bénéficier d’un « signe de Dieu” face à un évènement grave qui aurait dû se dérouler sur la commune comme par exemple une épidémie.

Et d’autre part, sa volonté de se mettre sous la protection de la vierge Marie qui est le symbole en tout temps de « Mère Salvatrice”.

Nos anciens montreraient ainsi leurs besoins d’être protégés des dangers et souffrances d’une époque où les conditions de vie étaient rudes et difficiles. C’est cette petite histoire que nous raconte aujourd’hui notre Oratoire. S’il conserve sûrement encore beaucoup de secrets il reste cependant et pour toujours le témoignage de la vie de nos anciens qu’il représente à jamais.

La Tour de Saint-Georges

À l’entrée du village de Saint-Georges, apparaît une vieille Maison-Forte. Érigée au XIIe siècle par un membre de la famille ALLEMAN, elle fut flanquée au XIVème d’une tour.

 

Certains textes proviennent d’anciens numéros du journal municipal et de la revue des amis de l’histoire du Pays Vizillois “Mémoire” de mars 2024.

Qu’est-ce que le tuf ?

On trouve cette roche particulière près de sources où les eaux de pluie qui après s’être chargées des minéraux lors de leur circulation souterraine, se déchargent, au contact de l’air, du calcium sous forme de carbonate. Celui-ci en précipitant, encroûte en fines pellicules de calcite, mousses brindilles et branches.

La décomposition des végétaux laisse des trous.

Ce phénomène peut parfois se faire sur d’importantes épaisseurs comme dans de nombreux villages où les tufières ont été exploitées. Les plus importantes se situaient à la Sône près de Saint-Marcellin.

Facile à tailler, légers et résistants le tuf est la pierre noble de tout clocher dauphinois qui se respecte.

La présence de trous provenant de la décomposition des végétaux encroûtés par du calcaire font du tuf l’un des meilleurs isolants thermiques et phonique naturels qui soit.

Le tuf est une roche légère, tendre, qui de plus, est facile à découper à la scie. Il devient un parpaing naturel et une pierre d’angle largement utilisée dans la construction traditionnelle.