Pourquoi trier ses déchets alimentaires ?
Épluchures, restes de repas, marc de café, pain rassis, produits périmés… Les déchets alimentaires représentent 1/3 du poids de la poubelle grise. Chaque métropolitain en produit en moyenne 60 kg de déchets alimentaires par an.
Trier ses déchets permet :
- De réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à leur incinération – d’autant qu’ils sont composés à 90 % d’eau,
- De produire des énergies renouvelables (à partir de 2026 pour la Métropole) – comme le biogaz – ainsi que du compost, utilisé comme fertilisant naturel.
Composteur et collecte en porte-à-porte : le choix d’une solution mixte
Le composteur est un récipient de stockage (en bois ou en plastique) destiné à des résidus organiques et minéraux permettant la fermentation de ces derniers pour obtenir du compost. Le compostage à domicile reste la solution la plus pratique et écologique.
La collecte en porte-à-porte : dans les cuisines, les déchets alimentaires sont placés dans des sacs compostables verts dans un petit bio seau marron et ce sac vert est déposé dans un bac marron dans le local poubelle, collecté chaque semaine.
Sur Saint Georges de Commiers
La Métropole de Grenoble a déployé le tri à la source des déchets alimentaires à Saint Georges de Commiers en 2023.
Au printemps pour les ménages résidents en habitat individuel de la commune, sur les 773 logements individuels ciblés pour être équipés en composteurs, 354 ont pris le matériel pendant cette opération.
Donc depuis 2018, ce sont 590 foyers (76%) équipés d’un composteur de la Métropole sur St Georges de Commiers.
Et ce chiffre peut être augmenté car d’autres logements peuvent être équipés de solutions plus « personnelles », comme des composteurs issus du commerce, un tas au fond du jardin ou des animaux, comme des poules.
A l’automne pour les foyers résidents en immeubles, ce sont 111 foyers d’immeubles qui ont été équipés d’un kit de tri (petit bio seau marron, rouleau de sacs biodégradables verts et documents de communication), pendant qu’un conteneur marron était installé dans le local poubelles de l’immeuble ou dans une logette de proximité.
Les opérations de distribution en porte à porte sont terminées, mais il est toujours possible d’aller sur le site internet de Grenoble Alpes Métropole pour demander un composteur et aller le récupérer au magasin de la Gestion Publique des Bacs à Grenoble, dès qu’un rendez-vous aura été convenu.
Cet été, des solutions faces aux nuisances dues aux fortes chaleurs
Avec l’été, des nuisances peuvent apparaitre en raison des fortes chaleurs mais il existe des solutions simples pour éviter l’apparition d’odeurs ou de moucherons.
- Dans un composteur par exemple, il suffit d’enfouir légèrement les déchets alimentaires sous un peu de broyat de bois ou de la tonte.
- Ne pas hésiter aussi à brasser un peu plus régulièrement l’été.
- Si l’on utilise un bac marron on peut ajouter un second sac en sens inverse, bien noué, pour le rendre hermétique et le jeter tous les 2 jours.
Du côté des professionnels
La collecte des déchets alimentaires est également déployée auprès des professionnels. 900 d’entre eux (restaurateurs, boulangers, primeurs…) sont aujourd’hui concernés, ainsi que la plupart des restaurants scolaires du territoire, soit 120 cantines des écoles primaires, collèges et lycées.
La Métropole de Grenoble précurseur du tri des déchets alimentaires
Depuis le 1er janvier, les collectivités ont l’obligation de proposer à leurs habitants des solutions pour trier leurs déchets alimentaires.
La Métropole grenobloise a anticipé cette obligation en prenant le sujet à bras-le-corps depuis plusieurs années. Elle est aujourd’hui l’un des premiers grands territoires urbains où le tri des déchets alimentaires est généralisé.
Les solutions sont multiples : collecte d’un bac marron, composteurs gratuits, points d’apport volontaire, … Dans le cadre du déploiement de ces solutions, la Métropole a missionné dans chaque commune concernée des messagers pour remettre les équipements gratuits, expliquer les consignes aux habitants et répondre à leurs questions.
Quel a été l’accueil du dispositif ? Globalement, les retours sont positifs et ceux qui ont adopté le tri des bio-déchets ne reviendraient pas en arrière.
Qu’ils bénéficient de l’une ou l’autre de ces solutions, plus de 90% des habitants du territoire disposent aujourd’hui d’une solution adaptée.
L’objectif fixé par la Métropole : collecter 25 kgs de déchets alimentaires par an et par habitant d’ici à 2030.