Mercredi 5 février à 8 heures à l’entrée sud de Saint Pierre
Venez nombreux !
COMMUNIQUE DE PRESSE
EXCEDEE, LA MAIRIE DE SAINT GEORGES DE COMMIERS BARRE LE PASSAGE AUX POIDS LOURDS DEVIES DE LA DESCENTE DE LAFFREY
Une exposition croissante et insupportable au flot de camions
Depuis le drame du bus de pèlerins polonais qui avait fini sa course en contrebas de la descente de Laffrey, en 2007, cette portion de la RN85, dans le sens de la descente, a été interdite par l’Etat aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes. Depuis lors, tous ces véhicules imposants et bruyants relient le plateau matheysin à la région grenobloise par la route départementale 529 qui serpente au travers des bourgs ruraux de la vallée du Drac, entre la Mure et Champ sur Drac.
Cette route n’a jamais été conçue pour un tel trafic, et n’a jamais été sérieusement aménagée depuis pour l’absorber.
Ainsi depuis plus de 10 ans, les habitants de Saint Georges de Commiers, et en particulier ceux du hameau historique de Saint Pierre, voient d’énormes camions frôler leurs habitations. L’étroitesse de la route à cet endroit, prise entre les demeures anciennes, et ses nombreux virages sans visibilité, obligent les piétons téméraires à circuler au péril de leur vie et les voitures qui montent à risquer à chaque virage le choc contre un camion.
Sans compter les nuisances sonores, la pollution et la dégradation de la chaussée.
L’inaction des responsables
La mairie de Saint Georges de Commiers relaie l’exaspération des habitants et constate des accidents réguliers sur cette portion de route. Elle déplore que les organismes en charge de cette route départementale, hier le Département, aujourd’hui Grenoble Alpes Métropole (la Métro), n’aient pas pris la mesure des dangers et nuisances engendrés par cette situation. Une pétition de mamans et nounous circule depuis 2016 pour sécuriser les cheminements piétons de Saint Pierre, hélas sans réponse de la Métro à ce jour.
Pire : en décembre, la Métro a envoyé un signal fort compris par les Saint Georgeois comme une marque de son désintérêt pour leur problème. En effet, les élus métropolitains ont approuvé à une grande majorité un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) qui supprime l’emplacement réservé pour la création d’une route alternative à la RD529.
De son côté, l’Etat qui a engendré cette situation, certes pour de très bonnes raisons initiales, mais sans organiser correctement les conséquences de sa décision, ne semble pas vouloir modifier sa position.
La mairie réagit
En vertu de ses pouvoirs de police spéciale, le Maire de Saint Georges de Commiers a décidé d’interdire la traversée du hameau de Saint Pierre aux poids lourds de plus de 7,5 tonnes dans le sens descendant, aux créneaux horaires où cette circulation est la plus dangereuse, notamment du fait des entrées et sorties des écoles : entre 8h et 9h le matin, puis entre 16h et 17h le soir.
Par ailleurs, la circulation dans le sens montant est complètement interdite, puisque les camions peuvent toujours monter par Laffrey.
Cette décision entrera en vigueur mercredi 5 février, à 8h00.
A cette occasion, une manifestation est prévue sur la route départementale à l’entrée du hameau de Saint Pierre, côté sud (en venant de la Mure). Y seront présents les habitants et les élus municipaux.
*Le communiqué suivant a été envoyé aux organes de presse régionaux.
EXTRAIT DU PLU / Rappel
Enjeux :
Aménager la traversée de Saint-Georges de Commiers par la RD529 : sécurisation de la traversée du village / des hameaux (trafic poids-lourd qui entre en conflit avec la vie locale) pouvant inclure à long terme une déviation.
Les deux déviations
La déviation inscrite au POS de 1980.
Le POS de 1980 a inscrit l’emplacement réservé pour la réalisation de la déviation de la RD 529.
Cette emprise d’environ 60 000 m2, réservée au bénéfice du Département de l’Isère est actuellement inadapté.
La déviation inscrite au PLU
Les services du Conseil Général ont réalisés en 2005 une étude du tracé d’une voie de contournement.
Les contraintes du relief imposent le contournement du côté Ouest, à la limite du lit du Drac et des périmètres de protection des captages.
Concernant la déviation de la RD529 – les éléments relatifs au tracé de la déviation
Le cas échéant, des importantes exigences spécifiques techniques et environnementales s’imposeront à la réalisation de cet ouvrage. Voici quelques éléments de ce projet :
1. ELEMENT CONCERNANT LE TRAFIC
Les trafics mesurés en 2010 sur la RD529 à Saint-Georges de Commiers sont de l’ordre de 6850 véhicules/jour dont de 8% de poids lourds.
Le trafic qui peut être attendu sur la déviation au moment de sa mise en service peut donc être évalué à 3 500 véhicules/jour dont environ 5% de poids lourds.
2. GEOMETRIE DE LA VOIE
La géométrie du projet est conforme aux prescriptions du guide pour l’aménagement des routes principales avec un soin particulier apporté à la coordination tracé en plan profil en long pour assurer une bonne perception du tracé sur l’ensemble de l’itinéraire et limiter les risques de perte de contrôle.
- Toutes les courbes ont des rayons supérieurs à 120 m et sont amorcées par des clothoïdes qui permettent une transition avec les alignements droits qui les entourent.
- La chaussée a une largeur de 7 m et est bordée de deux accotements revêtus de 1,50 m.
3. ASSAINISSEMENT
Les eaux de ruissellement de la déviation de Saint-Georges sont (ou devront être) collectées dans un réseau d’assainissement étanche et stockées et traitées dans des bassins étanches (2 sur la section à l’amont de la RD63, 1 sur la section RD63-RD529). Ces bassins sont équipés d’un système déshuileur, décanteur, le système de vannage permet de bloquer une pollution accidentelle.
Les eaux seront évacuées par un collecteur d’assainissement pluvial jusqu’à la Romanche. Ce collecteur pour- rait aussi permettre le recueil des eaux pluviales de la RD529 à l’aval de Saint-Georges et leur conduite jusqu’à la Romanche.
4. DISPOSITIFS DE RETENUE
Dans les zones à risques (courbes, tracé en remblais), l’ouvrage sera équipé de dispositifs de retenue adaptés à la nature du risque et aux enjeux (protection des zones sensibles vis à vis de la ressource en eau).
La nature de ces dispositifs (merlon anti retournement, LBA, GBA…) et leur localisation seront étudiées au cours des phases d’études d’avant-projet.
5. ETUDES ET PROCEDURES
Le projet est aujourd’hui au stade d’étude préliminaire sur la section amont et d’étude de tracé sur la section aval (RD63-RD529).
Préalablement à la réalisation du projet, les études et procédures suivantes sont à conduire :
- Etude d’avant-projet : à ce stade, le réseau d’assainissement (dans l’emprise du projet et à l’aval jusqu’au point de rejet) sera dimensionné, les dispositifs de retenue positionnés et définis techniquement.
- Dossier DUP (Déclaration d’Utilité Publique) intégrant l’étude d’impact et dossier Loi sur l’eau.
- Etudes de projet.
La déviation de la RD529 -Contraintes liées au périmètre de protection des captages
Le passage de la déviation de Saint-Georges de Commiers dans le périmètre de protection des captages devra faire l’objet de nombreuses mesures contribuant à protéger la nappe alluviale. Ces mesures peuvent s’inspirer de celles concernant le passage de l’A51 contournant la commune de Vif sur la plaine de Reymure, notamment :
- Etanchéité totale de la voie sur toute son emprise : chaussée, accotements, talus anti- retournements, aucun rejet, assainissement étanche, merlons de protection anti-renversement, maintien en sécurité toute sorte des poids lourds sur ladite déviation de la RD529.
- Les niveaux des nouvelles voiries liées au projet, ainsi que les équipements annexes devront présenter un niveau de protection équivalent.Tous les rejets faits dans le milieu naturel seront régulièrement contrôlés selon un cahier des charges validé par l’autorité sanitaire.
- Mise en place d’un système de suivi de la qualité de l’eau à l’aval de ladite déviation.
- Les activités interdites : concassage, broyage et criblage, enrobage ; centrale à béton (si pas sur aire étanche) ; dépôt de gaz combustible liquéfié ; entretien ou maintenance de véhicules et engins ; stationnement des véhicules et engins en période d’inactivité, sauf sur aire étanche.
- Les obligations des aires de chantier : étanches et raccordées à un bassin ou une capacité de rétention étanche (pouvant résister à l’action physique et chimique des produits). Elles doivent être composées de matériaux incombustibles (stabilité au feu de 2 heures) et doivent avoir un certain volume (détails dans l’arrêté). Toute autre aire de stockage de produits polluants est interdite.
- Les modalités de stockage des ingrédients : indication des capacités de rétention nécessaires, des modalités d’évacuation des eaux pluviales, d’évacuation des produits récupérés, de surveillance de volume, de mise en place de dispositifs d’interdiction… .
- Pour d’autres aires que celles cités ci-dessus, des dispositifs adéquats au niveau de l’étanchéité après confinement et des modes de rejet après traitement.
- Les modalités de stockage d’huiles usagées.
- Les conditions de rejet et les contrôles des rejets issues des traitements et bassins de confinement.
- Les modes de traitement des eaux usées sanitaires : dans un réseau d’eaux usées existant ou à travers un dispositif autonome étanche.
- Les composants des équipements électriques et les aménagements nécessaires.
- L’organisation des travaux en terme de fiches de données sécurité sur chaque produit, de schéma des réseaux de collecte et traitement des effluents liquides…
- Le traitement des sols et des pistes :
*Toutes les eaux issues des chaussées (eaux de ruissellement) doivent être recueilli et faire l’objet d’une décantation avant rejet dans les eaux superficielles en dehors du bassin versant.
*La re végétalisation des talus est obligatoire.
*L’interdiction d’utiliser des produits susceptibles de polluer la nappe.
*L’interdiction d’employer et de stocker le sel de déverglaçage, des dispositions pour utiliser de la chaux.
- Les dispositifs d’urgence en terme d’équipe d’intervention et de modalité de vidange des bassins.
La déviation de la RD529 –
Contraintes liées au patrimoine naturel
Le passage de la déviation de Saint-Georges de Commiers en bordure de la plaine alluviale, à proximité d’habitats naturels fragiles et renfermant une diversité biologique élevée devra faire l’objet d’études spécifiques très approfondies dans la phase de tracé et de conception de l’ouvrage. Ces études permettront d’apprécier la richesse naturaliste intrinsèque du site et de ses abords – l’état des populations animales sensibles (Castor, amphibiens, odonates), les cheminements effectués par la faune, la distribution de la flore patrimoniale (…) – en vue de conduire le tracé et sa conception vers des solutions de non impact ou de moindre impact (par exemple, perméabilité au regard des passages pour la faune), localement passage sur pilotis…).